{ Enchanté, Milady. }

{ ENCHANTÉ, MILADY. }
{ WiiTH LADY ERIS M. K. OLYGANS. }

C'était un de ses soirs où le ciel de velours se constellait trop vite d'étoiles de diamants. Rapidement, la nuit tomba et les oiseaux de nuit se mirent à hululer dans la pénombre. Une faible lueur brillait derrière la fenêtre d'un des bureaux de la EITC. Un léger parfum masculin flottait dans l'air. Approchez-vous, et vous pourrez apercevoir la personne assise à son bureau encombré de paperasses. Sa silhouette est grande et mince, curieusement androgyne, et sa main aux longs doigts de pianiste courait sur une feuille de papier. Des mots à l'encre noire se dessinaient comme une étrange symphonie compliquée. Une bougie se consumait lentement à côté de lui, éclatant un peu plus le contraste que créait sa peau clair et sa touffe de cheveux brune tirant sur le noir. La lueur se reflétait dans ses yeux bleus pâles comme sur un lac et il semblait très concentré. Un calcul et une estimation mathématique de coût et d'impôt s'inscrivirent, et enfin, il posa sa plume d'oie dans son encrier. Il commençait à être fatigué. Il releva la tête.

Quel drôle de personnage ! De sa silhouette androgyne s'échappait un charme, un charisme fou, sans même qu'il ai dit un mot. Quelques mèches tombèrent devant ses yeux et son nez se révéla être crochu, cassant un peu le fragile équilibre qui concordait sa peau pâle, ses yeux bleus glace, ses cheveux ténébreux et son visage fin. Il avait l'air ennuyé. Très ennuyé, même. Appuyant sa main droite sur sa tempe, il ferma les yeux pendant presque 1o minutes. Il s'était presque endormi, mais il piqua du nez, ce qui le fit revenir dans le monde réel. Soufflant, il secoua la tête, enlevant les mèches de cheveux qui lui gâchaient la vue, et fixa son regard sur un carreau de la porte-fenêtre qui donnait sur le balcon. Le deuxième carreau de la troisième ligne en partant du bas sur la partie de droite. C'était vraiment, vraiment, intéressant.

« Fatigué... il faut que je rentre chez mouhahaha... »

Le « moi » fut déformé par un bâillement. Écrasant sa main sur son visage, il ferma une nouvelle fois les yeux, mais les ré-ouvrit presque immédiatement, il n'avait pas envie de se ré-endormir. Il se leva, dévoilant son très impressionnant 1m87. Son look était... pour le moins original. Vêtu d'une veste et d'un pantalon de costume et d'une chemise bleue ciel pâle à rayures plus foncées, il brillait presque au milieu dans la demi-pénombre de la pièce. Il n'avait peut être pas un physique époustouflant, mais le style, le charme, et l'attention qu'il semblait porté à son look le rendaient séduisant. Faisant un mauvais mouvement, il envoya valser par terre une pile, que dis-je, un Mont Everest de comptes rendus mathématiques. Il jura entre les dents, et entreprit de les ramasser. Mais il fut couper dans son élan lorsqu'il entendit des pas faire grincer le plancher, derrière la porte d'entrée. Se relevant et se tournant vivement, il put apercevoir une magnifique jeune femme rentrer dans son bureau. Elle lui était totalement inconnue. Mais une grâce glaciale s'échappait d'elle. Sa robe couleur bordeaux flottait légèrement derrière elle, alors qu'elle posait ses yeux bleu-vert si distants et froids sur lui, ses lèvres pulpeuses délicatement relevées en un discret sourire carnassier.